Les coulisses de la politique d’asile: de la loi aux auditions

Dans un contexte politique et médiatique de lutte contre les abus dans le domaine de l’asile, obtenir une autorisation de séjour devient, dans certains cas, un vrai challenge. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’asile _ la Lasi _ en 1981, on est face à « une frénésie législative », une expression chère à Etienne Piguet, Professeur de géographie à l’Université de Neuchâtel et Vice-président de la Commission fédérale des migrations. Depuis les années 80, le domaine de l’asile est en permanence révisé avec une tendance au durcissement des conditions d’accès à la procédure d’asile et des conditions d’accueil. Avant il,n’y avait pas de procédure spécifique à l’asile, mais il y avait quelques dispositions relatives à la loi sur le séjour et l’établissement des étrangers et on trouvait aussi quelques dispositions dans les ordonnances d’application ; mais aucun texte qui réglementait une procédure d’asile. Finalement la loi a permis d’instaurer une procédure d’asile qui permet au requérant de déposer une demande mais c’est l’État qui choisit à qui il donne l’asile ou pas. Des auditions permettent d’entendre les requérants sur leurs motifs d’asile. Le rôle des experts « asile » est de déterminer la vraisemblance et la pertinence des déclarations en s’appuyant sur des techniques d’audition appropriées.

Pour en parler, Jonathan Miaz, Doctorant en Science politique à l’Université de Strasbourg et à l’Université de Lausanne (une co-tutelle), Jonathan Miaz est chargé de cours à l’institut d’études politiques, historiques et internationales. Sa thèse, qu’il défendra en juin, s’intéresse notamment aux pratiques administratives des fonctionnaires de l’Office fédéral des migrations.

 

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